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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 08:41
Attention lancement de la nouvelle saison des "Amis du Cinéma", entrée gratuite pour les anciens abonnés ! (voir nouveau programme dans la rubrique "Amis du Cinéma" sur ce blog"....)

The ReaderTHE READER

Etats-Unis - 2008 - 2H04 - Genre : Drame
Tout public
Date de sortie : 15/07/2009
Un film de : Stephen Daldry
Avec : Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Kross, Lena Olin, Bruno Ganz, Alexandra Maria Lara...

Scénario
Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de 35 ans dont il devient l'amant. Commence alors une liaison secrète et passionnelle. Pendant plusieurs mois, Michael rejoint Hanna chez elle tous les jours, et l'un de leurs jeux consiste à ce qu'il lui fasse la lecture. Il découvre peu à peu le plaisir qu'elle éprouve lors de ce rituel tandis qu'il lui lit 'L' Odyssée', 'Huckleberry Finn' et 'La Dame au petit chien'. Hanna reste pourtant mystérieuse et imprévisible. Un jour, elle disparaît, laissant Michael le coeur brisé. Huit ans plus tard, devenu étudiant en droit, Michael assiste aux procès des crimes de guerre nazis. Il retrouve Hanna... sur le banc des accusés.
Peu à peu, le passé secret de Hanna est dévoilé au grand jour...


La critique par Astrid Karoual
Après ‘The Hours’, ‘The Reader’ affirme le penchant de Stephen Daldry pour les personnages difficiles et les portraits socio-psychologiques à multiples tranchants. Venu du théâtre, inspiré par la littérature, le cinéaste célèbre l’imperfection des êtres en rayant le manichéisme de son vocabulaire et de son mode de pensée artistique. Adapter le roman du même titre relève sur le papier d’une démarche assez périlleuse : quiconque ayant lu Bernhard Schlink pouvait craindre la surenchère mélodramatique de mines affectées, mais le résultat à l’écran est d’un tout autre calibre. D’une infaillible sobriété, la mise en scène respecte à la lettre le style sec et schématique de l’oeuvre originale jusqu’à la désincarnation totale. Stephen Daldry adopte un ton rudement distancié et un regard clinique pour retranscrire l’inéluctable violence des rapports humains décrits par l’écrivain allemand au fil d’une scandaleuse histoire d’amour et de culpabilité. ‘The Reader’ est un film cérébral abstrait sur l’insuffisance de la sexualité et de la passion dans la connaissance de l’autre (et du monde), sur la mémoire faussée de la chair et l’aveuglement de ses aspirations narcissiques. En gage de volupté et de maturité, le jeune héros s’attache à une femme plus âgée dont il ignore l’effroyable passé sous le Troisième Reich. Ce corps oedipien qu’il se voit offrir est fracturé à la limite de la névrose et de l’autisme, statufié par l’interprétation glaçante d’une Kate Winslet étonnamment trouble en éducatrice sentimentale. Pivot du récit, cette silhouette féminine quasi mythologique, tantôt amoureuse, tantôt tortionnaire, porte sa croix sans espoir de salut et brouille incessamment les pistes. Le réalisateur interroge ce qui lie la conscience intime au souvenir collectif et à l’Histoire sans prétendre apporter de réponse réconfortante. ‘The Reader’ dérange précisément par sa pudeur qui tend à mettre sur le même plan les frasques anecdotiques de l’adolescence et l’horreur la plus brute.

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 18:53
Pour télécharger le programme papier, cliquez sur ce texte !


THE READER (LE LISEUR)
The Reader
Film américain de Stephen Daldry avec Kate Winslet, Ralph Fiennes, David Cross. Tiré du roman de Bernhard Schlink : «le Liseur». (vostf - 2009 - 2h03)
Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Un adolescent, Michael Berg, devient l’amant d’une femme de 35 ans. Commence alors une liaison secrète et passionnelle. Mais Hanna reste mystérieuse et imprévisible. Un jour, elle disparaît, laissant Michael le coeur brisé. Huit ans plus tard, devenu étudiant, Michael retrouve Hanna... Peu à peu, le passé secret de Hanna est dévoilé au grand jour...
Absolument bouleversant. Tant d'émotions, parfois dérangeantes, surgissent de ce grand film, sur une époque qui reste et doit rester graver au fond de nous.

Lundi 31 Août à 17h30 et 21h
Nouvelle Saison des Amis du Cinéma, entrée gratuite pour les anciens adhérents. Venez nombreux pour le renouvellement de votre carte !



L
Le Temps qu il resteE TEMPS QU’IL RESTE
Film franco-palestinien de Elia Suleiman avec Saleh Bakri, Yasmine Haj, Leila Muammar... (The Time That Remains - vostf - 2009 - 1h45)
Les épisodes marquants de la vie de la famille d’Elia Suleiman, de 1948 au temps récent. Inspiré des carnets personnels de son père, résistant en 1948, et des lettres de sa mère aux membres de sa famille qui furent forcés de quitter le pays. Le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces Palestiniens qui sont restés vivre sur leurs terres natales...
Le sens de l'absurde d’Elia Suleiman ajoute à son film une drôlerie et une respiration : grâce à sa poésie, sa simplicité, sa finesse, sa sensibilité et sa lucidité, il accorde à ces faits particuliers, une portée universelle...

Lundi 7 SEPTEMBRE à 18h et 21h



Amerrika
AMERRIKA
Film koweïtien de Cherien Dabis avec Nisreen Faour (2008 - vostf - 1h32)
Mouna est une femme palestinienne enthousiaste et optimiste. Au coeur des territoires occupés, le quotidien est pourtant éprouvant et l'horizon morose. Et puis un jour,  partir travailler aux Etats-Unis devient possible. Avec son fils Fadi, elle va rejoindre sa soeur installée au fin fond de l'Illinois. Mais les Etats-Unis, partis en guerre contre le "diable" Saddam, ont une bien étrange conception de l'hospitalité...
«Le coup de cœur du Festival de Cannes» ! pas étonnant quand on voit la qualité de la mise en scène avec un propos si délicat retranscrit tout en nuance entre drame et légèreté et avec beaucoup de tendresse.

Lundi 14 SEPTEMBRE à 18h et 21h



DeparturesDEPARTURES

Film japonais de Yojiro Takita avec Masahiro Motoki (2008 - vostf - 2h11)
Ancien violoncelliste, Daigo répond à une annonce pour un emploi 'd' aide aux départs', imaginant avoir affaire à une agence de voyages, mais s'aperçoit qu'il s'agit en réalité d'une entreprise de pompes funèbres. Acceptant l'emploi par nécessité financière, Daigo plonge dans ce monde peu connu et découvre les rites funéraires, tout en cachant à sa femme sa nouvelle activité, en grande partie taboue au Japon.
Du lyrisme, une pincée d'absurde et un soupçon de décalage : une recette
simple mais efficace. Un film touchant et esthétique qui, par ses situations comiques, injecte un décalage très moderne dans un pays traditionaliste...

Lundi 21 SEPTEMBRE à 18h et 21h



Les RegretsLES REGRETS

Film français de Cedric Kahn avec Valéria Bruni Tedeschi, Yvan Attal. (1h45)
Mathieu Lievin, 40 ans, architecte parisien, rejoint la petite ville de son enfance où sa mère vient d'être hospitalisée. Dans la rue, il croise Maya, son amour de jeunesse, qu'il n'a pas revue depuis quinze ans. Accompagnée d'un homme et d'une petite fille, elle ne lui adresse pas la parole. Deux heures plus tard, le téléphone sonne dans la maison familiale : c'est Maya qui l'invite à venir la retrouver chez elle. Il hésite un court instant puis accepte...
Une histoire d’amour, c’est un basique au cinéma. Mais là c’est Cedric Kahn!

Lundi 28 SEPTEMBRE à 18h et 21h





JerichowJERICHOW

Film allemand de Christian Petzold avec Nina Hoss.  (2009 - vostf - 1h33)

Hors des sentiers battus, trois personnages en quête d’amour et de sécurité se rencontrent et leurs destins s’en trouvent changés...
L'histoire passionnante et brûlante d'un triangle amoureux tout en retenue et subtilité. Décidément le cinéma allemand n'en finit plus de faire des drames intenses et émotionnellement riches. On est captivé par cette histoire d'amour a conjugué au pluriel, où l'on y voit trahison et manipulation. C'est même avec un certain suspense que l'on se laisse entraîné dans cette histoire passionnelle illégitime et dangereuse. Une surprise agréable...

Lundi 5 OCTOBRE à 18h et 21h



RIEN DE PERSONNEL
Rien de personnel
Film français de  Mathias Gokalp avec Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, Mélanie Doutey, Bouli Lanners, Pascal Greggory. (1h31)
La société Muller organise une réception à l'occasion du lancement d'un nouveau produit. Au cours de la soirée, on découvre qu'il s'agit en réalité d'un exercice de coaching pour les cadres de l'entreprise. Progressivement, les rumeurs sur le rachat prochain de la société vont bon train et chacun se retrouve à tenter de sauver sa place...
Film surprenant dans sa forme, par une mise en abîme assez habile, et film réjouissant sur le fond, pour ce qu'il nous dit des manipulations, des hypocrisies et des mesquineries qui ont cours dans le monde de l'entreprise. Au final, un divertissement grinçant qui à la fois le vertige et le sourire.

Samedi 10 Octobre à 17h «SEANCE SPECIALE»
en présence du réalisateur du film Mathias Gokalp


JaffaJAFFA
Film Israëlien de Keren Yedaya avec Ronit Elkabetz. (2008 - vostf - 1h50)
Situé au coeur de Jaffa, une ville que les Israéliens surnomment "la fiancée de la mer", le garage de Reuven est une affaire familiale. Il y emploie sa fille Mali et son fils Meir, ainsi que Toufik et Hassan, un jeune palestinien et son père. Personne ne se doute que Mali et Toufik s'aiment depuis des années. Alors que les deux amants préparent en secret leur mariage, la tension monte entre Meir et Toufik...
Simple histoire d'amour, ou parabole sur une situation géopolitique connue, la réalisatrice nous offre deux niveaux de lecture.  Mais c'est avant tout un film sur la famille, ses contradictions, ses colères, ses ouvertures, ses impasses, sa structure ... On en sort bouleversé, ému, touché, et plein d'espoir.

Lundi 12 OCTOBRE à 18h et 21h


Fish TankFISH TANK

Film américain de Andrea Arnold avec Katie Jarvis, Kierston Wareing, Michael Fassbender. Primé au Festival de Cannes. (2009 - vostf - 2h02)
A 15 ans, Mia est une adolescente rebelle avec une unique passion : la danse hip-hop. Un jour d'été, sa mère rentre à la maison avec un nouvel amant, Connor, qui s'installe chez elles. Est-ce enfin une promesse de bonheur ou bien un leurre ?
Repartie de la Croisette en 2006 avec un prix du Jury amplement mérité pour «Red Raod» et une réputation établie, Andrea Arnold signe ici une des oeuvres majeures du cinéma anglais engagé de ces dernières années. Grand Prix du jury à Cannes. Un véritable coup de poing dans la figure.

Lundi 19 OCTOBRE à 18h et 21h


Connaissance du Monde
«Croatie, le nouveau pays"


Lundi 19 OCTOBRE à 14h30 et 18h

 film et récit de Mario Gregov
Ce film nous fait découvrir aussi bien la Croatie continentale depuis Zagreb jusqu'aux plaines de Slavonie, que la Croatie maritime avec sa superbe côte Adriatique. Il nous dévoilera également quatre sites classés au patrimoine mondial de l'humanité, dans un pays 10 fois plus petit que la France. C'est donc à sa découverte, à la rencontre de son passé, de son présent , de ses riches traditions et de ses habitants que ce film vous convie...



Rejoignez les «Amis du Cinéma» !
En adhérant à l’association (10€ normal, 20€ soutien ou 50€ bienfaiteur) bénéficiez de tarifs très réduits sur les films indiqués sur ce programme, sur les séances «Ciné Lundi» (5 €) et les ciné-conférences «Connaissance du Monde».


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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 06:04
J ai tué ma mèreJ'AI TUE MA MERE

Film canadien  - 1H40 - Genre : Drame
Tout public
Date de sortie : 15/07/2009
Un film de : Xavier Dolan
Avec : Anne Dorval, Suzanne Clément, Niels Schneider

Scénario

Hubert Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 16 ans, il la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour/haine qui l'obsède chaque jour de plus en plus, Hubert vogue dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique - découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme.


Une critique [ blog ]

La critique [evene]
La note evene : 3/5La note evene : 3/5   par Jean-Nicolas Berniche

A 20 ans, Xavier Dolan a déjà écrit, produit et réalisé son premier film. Acteur depuis toujours, c’est l’envie de jouer, avant celle de diriger, qui l’a poussé à se lancer dans ‘J’ai tué ma mère’, oeuvre inspirée de sa propre vie. Cette histoire de matricide fantasmé touche par sa sincérité et son authenticité : le récit nage entre film d’adolescent capricieux et surprenante déclaration - à la fois d’amour, de haine, de guerre et de paix. Bien plus intelligent qu’une simple comédie sur l’incompatibilité d’humeur, ‘J’ai tué ma mère’ dit tout le ressentiment qu’un fils peut éprouver un jour ou l’autre pour ses parents. Avec érudition et un brin de prétention, entre un comique bien senti et des références littéraires brillantes, le film parvient autant à jouer le rôle de catharsis pour son auteur, à rendre justice à chacune des parties, qu’à poser un regard moins naïf qu’il n’y paraît sur des relations familiales chaotiques. Si cet exercice de style est réussi, si le jeune acteur-réalisateur québécois impressionne, ‘J’ai tué ma mère’ est aussi et avant tout un souffle d’air frais pour les spectateurs. Jeunes ou vieux, chacun se souvient avoir pensé la même chose de sa mère, avoir dit du mal de son fils, avoir eu honte de sa famille ; souvent, ça durait quelques secondes, ici, ce sont deux heures de dialogues savoureux et d’une mise en scène irréprochable. Réjouissant.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 05:49
 
Gran TorinoGRAN TORINO

de Clint Eastwood avec Brian Haley, John Carroll Lynch, Geraldine Hughes, Clint Eastwood, Bee Vang(...)
Genre : Drame, Suspense - Durée : 1h55 - Version originale sous-titrée français
Pays : États-Unis - Sortie en salle : 25/02/2009
Résumé : Walt Kowalski, vétéran de la Guerre de Corée, vient de perdre sa femme. Inflexible, raciste, encore moralement bloqué dans les années 50, Walt n’a guère de relations avec ses fils, qui le lui rendent bien. Un jour, une famille Hmong (une ethnie asiatique) originaire du Vietnam s’installe dans la maison d’à côté. Walt voit d’un mauvais œil la désertion du quartier par les « vrais Américains » et entend bien n’avoir aucun lien avec ses voisins. Une nuit, le jeune Thao, forcé par un gang, tente de voler la voiture de Walt, une Ford Gran Torino de collection. Walt l’en empêche in extremis. La nuit suivante, le gang agresse Thao et sa famille. Walt les sauve et fait fuir les jeunes malfrats. Bientôt, il va se lier d’amitié avec Thao et sa sœur Sue.

L'avis de la rédaction :

Clint Eastwood est un sacré bougre : quelques mois seulement après l’excellent L’ECHANGE, il déboule déjà avec un nouvel opus, et parvient une nouvelle fois à viser juste. Si GRAN TORINO est traversé de thèmes purement eastwoodiens (l’adieu aux armes, la remise en question de l’héroïsme), le metteur en scène décide d’en finir avec son personnage de justicier solitaire. L’acteur/réalisateur joue donc avec délice avec son image, en fait des caisses sur les insultes racistes et le caractère renfrogné de son personnage, pour mieux mettre en lumière sa lente ouverture au monde. GRAN TORINO déborde de vie : il est traversé de nombreux moments franchement poilants tout en ne perdant jamais de vue le pan dramatique et émouvant de son histoire. GRAN TORINO gagne donc en humanité ce qu’il perd en virtuosité et en sérieux. Si bien que la métamorphose du vieux raciste paraît parfois trop poussive. La mise en scène d’Eastwood, malgré quelques superbes idées (l’élargissement du cadre à mesure de l’épanouissement du personnage / les deux scènes de confessions), reste en deçà de ses capacités. N’en demeure pas moins que GRAN TORINO reste un spectacle hautement recommandable à la fois humain, drôle, émouvant et divertissant. Du cinéma comme on l’aime.
Aurélien Allin

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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 08:04
Fausta

de Claudia Llosa, Ours d'or Berlin 2009 et prix d'interprétation féminine

Fausta, La Teta Asustada

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Présentation

Fausta souffre d'une maladie, le 'lait de la douleur', qui est transmise par le lait maternel - elle touche uniquement des femmes qui ont été maltraitées ou violées à l'époque des combats terroristes au Pérou.
Cette période terrible est révolue depuis longtemps mais Fausta en est un souvenir vivant. Lorsque sa mère meurt, Fausta est forcée d'affronter ses peurs.

Horaires & salles [ Semaine du 15 Juillet au 21 Juillet ]

143 séances pour ce film dans 22 salles différentes

La critique [evene]
La note evene : 5/5La note evene : 5/5  le 16 Juin 2009 par Coralie Huché

Dire l'horreur. La chanter, l'exprimer par des silences, la concrétiser par des gestes. Telle est la performance de 'Fausta, la teta asustada', deuxième long métrage de Claudia Llosa. Entre phobies et superstitions, le film dresse le portrait d'une femme craintive et fermée, incarnée par Magaly Solier. Tout son corps, sa voix, sa démarche communiquent quand se taisent les mots, économisés. Son attitude fuyante, son regard déterminé, ses sourcils froncés, composent le personnage de Fausta, atypique et symbolique. Elle évoque la mémoire du Pérou, son passé violent ; elle représente un malaise partagé, porte-parole silencieuse. Subtile, Claudia Llosa pose des questions universelles : comment avoir et faire confiance ? Comment vivre et accepter ? Fausta hérite de la terreur de sa mère, abusée pendant la répression. Pour faire son deuil, elle sort sa douleur dans les rues de Lima. Elle traverse la ville comme sa vie : tendue, deux pas derrière les autres. Tout aussi concentrée, la camera suit, slalomant entre les passants pour ne jamais lâcher son cap. Témoin de la progression de cette femme, de ses maladresses, ses efforts, l'image pointe souffrance et méfiance. Le récit se fait pourtant léger, lyrique, parsemé de traditions populaires et familiales. Personnage attachant et sujet grave bénéficient d'une réalisation habile et respectueuse. 'Fausta, la teta asustada' mérite son Ours d'or.

 

 Voir toutes les critiques

Les photos [evene]

Fausta
(c) Jour2Fête

 Voir les 5 photos de Fausta

Les vidéos [evene]

Fausta
(c) Jour2Fête

 Voir les 2 vidéos de Fausta

Casting
Voir la biographie de Claudia LlosaClaudia Llosa
(Réalisation)
Efraín Solis
Voir la biographie de Magaly SolierMagaly Solier
Susi Sánchez
Informations

Titre original : La teta asustada

Durée : 1 h 34

Actualités & [anecdotes]

INTERVIEW DE CLAUDIA LLOSA

Le salaire de la peur

Premier long métrage péruvien à recevoir l'Ours d'or depuis la création de la Berlinale en 1951, 'Fausta', de Claudia Llosa, aborde le traumatisme du viol avec respect et poésie. Le contexte culturel et historique est précis ; le film n'en est que plus touchant.

 Lire "INTERVIEW DE CLAUDIA LLOSA"

L' avis [du public]

Et vous ? Vous avez vu ce film ? Faites nous part de vos impressions !

 Donnez votre avis sur "Fausta"

La revue [de presse]

Le Monde - Thomas Sotinel (16 juin 2009)
Dès son premier film, 'Madeinusa', Claudia Llosa jonglait entre la brutalité et la rêverie, l'horreur et la sensualité, d'une façon si clairement apparentée au réalisme magique des grands auteurs hispano-américains qu'on ne pouvait être surpris d'apprendre que la jeune cinéaste est apparentée à l'écrivain et homme politique Mario Vargas Llosa.

Les Inrocks - Vincent Ostria (17 juin 2009)
'Fausta' n'évite pas certains écueils, dus à un schématisme polymorphe (.. .). Heureusement, il y a le côté documentaire (.. .) .Cette partie réelle, avec des acteurs non professionnels s'exprimant en quechua, une des principales langues indiennes de la région, est la plus convaincante.

Télérama - Louis Guichard (17 juin 2009)
A la fois trop symboliste et trop peu expressif, le film enchaîne sans élan des scènes désaccordées, inégales, parfois fumeuses. Reste cette figure mutique, presque aussi effrayante qu'effrayée, et l'actrice impressionnante qui lui donne ce regard, un puits de reproches sans fond (.. .) l'intérêt du film se limite à son personnage principal.

Le Figaroscope (17 juin 2009)
Solitude, douleur, terreur, sont magnifiquement exprimées par la beauté farouche et les chants indiens de Magaly Solier, émouvante interprète de 'Fausta'.

 Voir les 5 avis de la presse sur "Fausta"
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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 08:08

Antichrist

La note evene : 4/5La note evene : 4/5

Antichrist

de Lars von Trier

Sélection officielle Cannes 2009 - En compétition
Prix d'interprétation féminine pour Charlotte Gainsbourg
Interdit aux moins de 16 ans.

Accueil Critiques & avis Bande annonce Horaires & salles Galerie Photos Actualités & anecdotes Dialogues & répliques Aussi sur Evene Quizz & forum Idées cadeaux

Présentation

Un couple en deuil se retire à 'Eden', un chalet isolé dans la forêt, où ils espèrent guérir leurs coeurs et sauver leur mariage. Mais la nature reprend ses droits et les choses ne font qu'empirer...

Horaires & salles [ Semaine du 15 Juillet au 21 Juillet ]

103 séances pour ce film dans 27 salles différentes

La critique [evene]
La note evene : 4/5La note evene : 4/5  le 18 Mai 2009 par Jean-Nicolas Berniche

Violent, explicitement sexuel, éprouvant, dérangeant, dérangé, grotesque, prétentieux, incompréhensible, dégoûtant : les détracteurs de Lars von Trier ne manqueront pas de qualificatifs pour tirer à vue sur ‘Antichrist’. Ceux-là même qui usent de ces termes sont les premiers à quitter la salle en fanfare, à rire pour mieux masquer leur bêtise, ou pire, à se contenter de regarder la bande-annonce pour affirmer, suffisants, qu’un tel film est une honte. Quant à sa présence au Festival de Cannes 2009, n’en parlons pas : depuis ‘Dancer in the Dark’, conspuer von Trier est une mode, même un devoir dans certains cercles d’initiés. Si on laisse de côté ces mornes individus pour s’intéresser au film, force est de constater qu’‘Antichrist’ va bien au-delà du seul cinéma de provocation. Au fond du trou il y a encore peu de temps, paranoïaque et alcoolique, c’est grâce à la mise en route du projet que le réalisateur danois guérit. La thérapie qui se joue à l’écran est aussi celle de l’auteur ; comme le personnage de Charlotte Gainsbourg, Lars von Trier est passé par cette phase d’angoisse incontrôlable, celle du “chaos reigns”. A travers cette histoire de deuil et de sorcellerie où les frontières (entre le réel et le fantastique, la passion et la raison) s’estompent, von Trier promet une expérience sensorielle aux multiples niveaux de lecture, expérience étayée par des images incroyablement soignées, jamais complaisantes ni voyeuristes malgré leur crudité. Jeu des acteurs à l’appui - Charlotte Gainsbourg exceptionnelle, présence écrasante de Willem Dafoe -, ‘Antichrist’ est un huis clos horrifique dont on ressort touché, éreinté, mais surtout plus fort. Si de nombreux éléments restent abscons (mais le cinéaste lui-même peut-il prétendre expliquer la totalité de son oeuvre ?), les lumières rallumées, d’autres qualificatifs s’imposent : beau, métaphysique, mystique, juste, rare, unique et réussi.

 

Les photos [evene]

Lars von Trier
(c) Sébastien Dolidon - Evene

 Voir les 16 photos de Antichrist

Les vidéos [evene]

Antichrist
(c) Les Films du Losange

 Voir la vidéo de Antichrist

 

 


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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 08:14
Dans tes bras
Dans tes bras

d'Hubert Gillet

Scénario

Louis a été abandonné par sa mère alors qu'il n'avait que quelques semaines. Aujourd' hui âgé de 16 ans, et malgré la réticence de ses parents adoptifs, Louis veut savoir d'où il vient. Il se met alors en route vers le sud.
Après avoir épié sa mère dans la boutique de fleurs où elle travaille, il lui apprend qu'il est son fils. Bouleversée par ce retour brutal, Solange nie. Elle rejette violemment cette vérité : trop douloureux de plonger dans un passé qui refait surface. Mais Louis s'acharne...

Horaires & salles [ Semaine du 15 Juillet au 21 Juillet ]

24 séances pour ce film dans 5 salles différentes


 

Les vidéos [evene]

Dans tes bras
(c) Haut et Court

 Voir la vidéo de Dans tes bras





Casting
Voir la biographie de Hubert GilletHubert Gillet
(Réalisation)
Voir la biographie de Lola NaymarkLola Naymark
("Clémentine")
Marie-Bénédicte Roy
("La mère de Clémentine") 
Voir la biographie de Michèle LaroqueMichèle Laroque
("Solange")
Voir la biographie de Catherine MouchetCatherine Mouchet
("Adrienne")
Mélanie Leray
("La prostituée") 
Martin Loizillon
("Louis")
Hubert Gillet
(Scénario)
Renaud Mayeur
(Musique)

Martin Loizillon : un premier choix
Le jeune acteur qui a suivi des cours de théâtre, notamment aux Etats-Unis, fut très tôt pressenti pour le rôle de Louis. Hubert Gillet révèle que 'le casting a été long et Martin faisait partie des premières rencontres (.. .).J'ai continué mon casting mais, inconsciemment, je savais que je l'avais choisi, il y avait une sorte de familiarité avec moi.'


Filmer l’adolescence
A travers le personnage de Louis, le réalisateur aborde les problèmes de l'adolescence : 'J' avais envie d'interroger ce moment très précis de l'adolescence où la quête d'identité et la recherche de ses propres racines sont nécessaires, urgentes. Le moment où il devient vital de savoir pour pouvoir se construire'.

 

 

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 10:43
WHATEVER WORKS
De Woody Allen (Etats-Unis), avec : Larry David, Evan Rachel Wood, Ed Begley Jr - 1h32 (en version originale sous-titrée)

Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide.

Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits et rapidement, Melody s'installe.

Les commentaires cyniques de Boris n'entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu'à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l'autre.

Un an plus tard, leur bonheur est troublé par l'arrivée soudaine de la mère de Melody, Marietta. Celle-ci a fui son mari, qui l'a trompée avec sa meilleure amie. Découvrant que sa fille est non seulement mariée, mais que son époux est un vieil excentrique bien plus âgé qu'elle, Marietta s'évanouit. Pour détendre l'atmosphère, Boris emmène Melody et sa mère au restaurant avec un ami, Leo Brockman...

 

Pour les amateurs de Allen
Le film est un parfait Allen, les dialogues sont truculents, les réparties sont cinglantes, et le décor très new yorkais. Allen se moque de la droite républicaine pour mieux tourner en dérision l'égo des démocrates de NYC. C'est léger, et drôle.
Du grand Woody Allen
 Du pur et trés bon woody Allen. Des dialogues pertinents et plein d'humour fin et décalé. On ne s'enuie pas une seconde et même si le scénario peut paraître convenu, ce fim est un pur moment de louffoquerie. Le jeu des acteurs trés décalé demeure crédible. Une mention spéciale pour l'image d'une qualité rare pour un film trés humouristique. A voir et revoir pour se remémorer les jeux de mot permanents
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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 10:51

 

goodmorningengland.jpg

Good Morning England

De Richard Curtis • Avec Philip Seymour Hoffman, Bill Nighy, Rhys Ifans, Nick Frost, Kenneth Branagh… • Scénario : Richard Curtis • 2h15

en version origniale sous titrée


Cette folle histoire des bateaux radios qui firent connaître le rock à l’Angleterre des années 60 n’a rien d’une galère. Casting d’anthologie et musique de légende assurent le spectacle. Un véritable hymne à la liberté.

 

À la vue du dernier film de Richard Curtis, il apparaît que l’aventure des radios libres, dans les années 80, en France, n’était qu’un pâle écho des radios pirates qui émettaient depuis la haute mer dans l’Angleterre des sixties. Alors que la BBC ne diffusait que quelques minutes de rock par semaine, ces véritables flibustiers de l’antenne passaient en boucle des hymnes qui allaient façonner la société à venir.

 

Le premier plaisir du film réside dans sa BO, où les Stones, Otis Redding, The Who, Van Morrison, The Supremes, Jimi Hendrix, The Kinks ou David Bowie déchirent l’air et écrivent leur légende. Pendant ce temps, partout en Angleterre, des ados écoutent religieusement ces radios calées sur les ondes moyennes, planqués dans leurs chambres aussi loin que possible de l’autorité des parents. Le rock valait alors autant pour ses qualités musicales que parce qu’il représentait un séduisant interdit. C’est en puisant dans ses souvenirs, qu’il partageait alors avec près de 25 millions d’auditeurs, que Richard Curtis a eu l’idée de Good Morning England. Rompu à l’exercice du film choral depuis Love Actually, le réalisateur décline cette fois une galerie de DJ irrésistibles. Tous embarqués à bord d’un navire rouge sang, ils sont la voix de Radio Rock, en passe d’entrer dans la ligne de mire du gouvernement ultra-conservateur.

 

Pour cette histoire british jusqu’au bout des cheveux, le casting rassemble la crème de la comédie anglaise parmi lesquels Nick Frost (le complice de Simon Pegg), Bill Nighy et Rhys Ifans. Lookés comme des milords déjantés, il ne leur en faut pas beaucoup pour s’emparer de la folie des années 60, tandis que Kenneth Branagh jubile dans le rôle d’un ministre sadique mais hilarant qui a juré la mort de Radio Rock. Avec Philip Seymour Hoffman en vedette américaine, ces personnalités sont dotées d’une aura tellement forte que le risque de nous tenir à distance pouvait apparaître comme un écueil possible.

 

La parade de Curtis est simple : l’histoire est vue par les yeux d’un candide qui découvre en même temps que le spectateur la légende des bateaux radios. Tout est alors en place pour recevoir la formidable énergie de ce récit où, malgré l’afflux de personnalités monumentales, aucune ne prend le pas sur les autres. L’égalité de traitement apporte un peu de stabilité à cette folie filmée caméra à l’épaule, où le plaisir musical prend le relais des performances d’acteur. Le film dure plus de deux heures, mais ce voyage dans le temps passe comme un rêve, offrant l’occasion de recharger ses batteries. Exactement ce qu’on attend d’un pareil film.

 

Emmanuel Cirodde


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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 18:05
Looking For Eric

Réalisé par :
Ken Loach
Avec :
Stefan Gumbs , Justin Moorhouse , Des Sharples ...
Durée : 1h59min
Pays de production : France , United Kingdom

Eric Bishop, postier à Manchester, traverse une mauvaise passe. Sous son nez, ses deux beaux fils excellent dans des petits trafics en tous genres, sa fille lui reproche de ne pas être à la hauteur et sa vie sentimentale est un désert. Malgré la joyeuse amitié et la bonne humeur de ses collègues postiers qui font tout pour lui redonner le sourire, rien n’y fait… Un soir, Eric s’adresse à son idole qui, du poster sur le mur de sa chambre semble l’observer d’un œil malicieux. Que ferait à sa place le plus grand joueur de Manchester United ? Eric en est persuadé, le King Cantona, peut l’aider à reprendre sa vie en mains.

les critiques de Première

Isabelle Danel

À part les aphorismes hilarants de Cantona, rien n’est asséné : tout, ici, est affaire de mise en scène. Écrans plats et cartons fermés dans la maison évoquent les magouilles des beaux-fils d’Eric. L’ambiance du bureau de poste et la présence gouailleuse et chaleureuse de ses collègues s’installent en quelques plans. Et les retrouvailles d’Eric avec la mère de sa fille, via leur petite-fille, le dispute en simplicité à l’apparition du footballeur dans la chambre. Quelques longueurs et un flash-back inutile ne changent rien à la donne. Tout ce qui fait le cinéma de l’auteur de Raining Stones et d’It’s a Free World ! est là : un certain constat social, la solidarité, l’humour.

les autres avis de la presse

Elle - Florence Ben Sadoun 
C'est sous la forme d'un conte magique ancré dans le réalisme social que Loach nous offre ce joli film sur la solidarité.
Télérama - Samuel Douhaire
L'humour est un élément essentiel (et souvent négligé) de la filmographie de Ken Loach, y compris dans les chroniques sociales, âpres et bouleversantes, que sont Raining Stones et Sweet Sixteen. Mais jamais le réalisateur anglais n'avait autant assumé le registre de la comédie que dans ce film euphorisant, dont le charme parvient à résister à un virage vers le polar, peu convaincant, à la mi-temps. (...) Un mélange énergique de joie, de solidarité, mais aussi de violence. Histoire de rappeler que l'optimisme ne calme pas la colère.

Paris Match - Alain Spira
(...) une oeuvre euphorisante plantée dans la réalité comme la pioche d'un mineur dans les profondeurs de la roche humaine. Tour à tour drôle et tragique, pétillante d'idées et de rebondissements, cette comédie est aussi enthousiasmante qu'un film comme The full Monty de Peter Cattaneo.

Télé 7 jours - Viviane PESCHEUX
Un peu barré à la Gondry, le nouvel opus de Ken Loach est une iode joyeuse à la solidarité et à l'amitié, valeurs fragiles mais garanties contre l'adversité. Et voir King Eric dans son propre rôle, mais en mentor bas de gamme enchaîner les maximes, est un pur bonheur. C'est terriblement humain, drôle et touchant.

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