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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 07:44

Affiche du film Si tu meurs, je te tue

 

SI TU MEURS, JE TE TUE
Film français de Hiner Saleem avec Jonathan Zaccaï, Golshifteh Farahani, Mylène Demongeot...(2009 - vostf - 1h28)

 


Philippe vient de sortir de prison et rencontre Avdal, un kurde à la recherche d'un criminel irakien. Les deux hommes se lient d'amitié.
Avdal, qui rêve de rester en France, a prévu de faire venir à Paris sa fiancée, Siba. Soudain, Avdal meurt. Philippe se retrouve seul à devoir s'occuper de ses funérailles. Siba arrive à Paris et apprend la mort de son fiancé.
Recueillie par un groupe de Kurdes, elle fait la connaissance de Philippe alors que Cheto, le père d'Avdal arrive également à Paris...

  

Après Les Toits de Paris, le cinéaste kurde Hiner Saleem se hasarde sur le terrain de l'absurde et de la comédie avec Si tu meurs, je te tue. Un film à l'image de son héros, Philippe : charmant et intrigant.

 

Philippe ( Jonathan Zaccaï), qui vient de sortir de prison, rencontre Avdal, un Kurde à la recherche d'un criminel irakien. Les deux hommes se lient d'amitié. Avdal, qui rêve de rester en France, a prévu de faire venir à Paris sa fiancée, Siba ( Golshifteh Farahani). Soudain, Avdal meurt. Philippe se retrouve seul à devoir s'occuper de ses funérailles. Siba arrive à Paris et apprend la mort de son fiancé... Recueillie par un groupe de Kurdes, elle fait la connaissance de Philippe alors que Cheto, le père d'Avdal arrive également à Paris.

 

Si tu meurs, je te tue - Jonathan Zaccaï«Tu fais quoi ?

- J'attends ?

- T'attends quoi ?

- Quelqu'un.

- Moi aussi, j'attends.

- T'attends quoi ?

- Tout.»

 

C'est ainsi que Philippe va rencontrer Avdal, au comptoir d'un bar parisien et autour d'un oeuf dur, figure récurrente dans le film (n'y cherchez pas de symbole politique, nous a confessé le réalisateur). Deux personnages en position d'attente, qui, malgré un passif différent, vont se confronter à la figure de l'autre. Ça aurait pu commencer par une simple histoire d'amitié... Ça aurait pu... Mais c'était sans compter sur la ruse de Hiner Saleem, qui donne à son scénario un effet de poupée russe et promène son spectateur d'une histoire d'amitié, à un film de bande, jusqu'à l'itinéraire bouleversant de Siba, une jeune femme éprise de liberté. Incarnée par l'étonnante Golshifteh Farahani, qui donne à son personnage toute son énergie, sa spontanéité et sa modernité, Siba représente la force féministe du film.

 

Si tu meurs, je te tue - Golshifteh FarahaniInfiniment spontané et déroutant, Si tu meurs, je te tue se laisse savourer comme une comédie pure, sans rien renier de ses convictions humanistes. Etrangement, Paris n'a jamais été aussi bien filmée. Sans clichés, ni misérabilisme, la capitale apparaît comme une terre de contrastes, «une ville étonnante» où tout (ou presque) est permis. Hineer Salem confirme alors son statut de cinéaste à part dans le cinéma-monde. On ne peut que s'incliner.

 

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