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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 00:03

Dans ses yeux...  
DANS SES YEUX

Film argentin de Juan Jose Campanella avec Ricardo Darin (2009 -vostf - 2h09) Oscar du meilleur film étranger

 


  

 

1974,Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses

 

 


La critique [evene] par Etienne Sorin
Hollywood n’est plus à Hollywood. Dans le cas présent, il est à Buenos Aires où le cinéaste argentin Juan José Campanella a produit, écrit, tourné et monté un film comme les studios américains savaient en faire dans les années 1970, l’âge d’or du Nouvel Hollywood. Avant l’infantilisation du cinéma mainstream amorcée par Lucas et Spielberg dans les années 1980. Campanella a biberonné les thrillers de William Friedkin (‘French Connection’), Sydney Pollack (‘Les Trois Jours du Condor’) ou Alan J. Pakula (‘Les Hommes du président’).

L’Académie des Oscars, plus nostalgique qu’avant-gardiste, ne s’y est pas trompée en attribuant à ‘Dans ses yeux’ la statuette du Meilleur film étranger. Il faut dire que ce thriller vintage a tout pour lui. Un scénario bien ficelé avec une enquête haletante et un coup de théâtre final glaçant qui ferait presque passer le twist de ‘Shutter Island’ pour un gentil tour de magie. Même l’histoire d’amour, sirupeuse à souhait et déconseillée aux diabétiques, ne parvient pas à enrayer une machine lancée à pleine vapeur et qui, pourtant, prend son temps (129 minutes). Le tout dans un climat poisseux et un Buenos Aires criminogène à la veille du coup d’Etat militaire de 1976. Dernier - ou premier - point fort du film : sa distribution. A commencer par Ricardo Darin (‘Les Neuf Reines’), toujours aussi bien en barbu laminé par les années. Javier Godino est pas mal non plus en crapule à gueule d’ange. Mais la palme revient à Guillermo Francella, star comique en son pays, ici dans un contre-emploi magnifique. Si on veut pinailler, on peut trouver le tout trop carré. On peut aussi ne pas pinailler.

 

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