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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 06:40
Tetro
TETRO

Film Argentin, Espagnol, Italien de Francis Ford Coppola avec Vincent Gallo, Alden Ehrenreich, Maribel Verdù, Carmen Maura, Klaus Maria Brandauer, Rodrigo De La Serna... (2008- vostf - 2h07)

Présentation
Bernie, 17 ans, jeune et naïf, arrive à Buenos Aires pour rechercher son frère aîné qui a disparu depuis plus de dix ans en jurant de ne plus jamais revoir sa famille. Cette famille d'Italiens immigrés s'était installée en Argentine, mais avec le succès de leur père dominateur Carlo, chef d'orchestre reconnu, vit maintenant à New York. Quand Bernie retrouve son frère Tetro, écrivain brillant et mélancolique, il n'est pas accueilli à bras ouverts.

La critique [evene] par Thomas Chouanière
Le nouveau film de Francis Ford Coppola marque d'emblée par son audace visuelle, ce noir et blanc soigné permettant aux acteurs de se mouvoir dans un théâtre d'ombres. Utilisé sans dramatisation excessive, le traitement photographique colle à cette histoire de linge sale qu'on vient laver en fratrie décomposée. Avec astuce, le réalisateur utilise la couleur lors de flash-back enrichissant par métaphore le passé des personnages principaux. Longtemps, l'histoire semble montrer un éternel retour nietzschéen, dans lequel Bernie et Tetro reproduisent à l'envi les schémas de leur famille. Les thèmes chers à Coppola, le poids des valeurs familiales qui confine à l'atavisme, le rapport à l'écrit ou encore l'instinct protecteur des femmes, sont transcendés par une influence latino-américaine palpable, dégageant toute lourdeur au profit d'une désinvolture et d'un usage sanguin du corps que vient ponctuer avec justesse une bande-son proche du tango. La valse des personnages ne doit pas tout à son chorégraphe : Vincent Gallo réussit comme on s'y attendait dans son emploi classique de quadra un peu frappé. Mais c'est le débutant Alden Ehrenreich, incarnant son frère, qui tire son épingle du jeu. Avec une sobriété juvénile bluffante, le gamin évoque DiCaprio par le talent et par le faciès. Lorgnant autant du côté de l'opéra et du ballet que du septième art, le métrage hésite sur sa fin, malgré la maîtrise. Un bémol qui ne s'entend guère tant les autres mouvements de cette symphonie évitent les fausses notes.

Une autre critique, de votre serviteur, par ici.
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