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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 07:02

Benda Bilili ! 
BENDA BILILI !
Documentaire musical français de Renaud Barret, Florent De La Tullaye avec Staff Benda Bilili (2010 - vostf - 1h24)

 

Ricky a un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo Kinshasa.
Roger, enfant des rues, désire plus que tout rejoindre ces stars du ghetto qui écument la ville sur des fauteuils roulants customisés façon "Mad Max". Ensemble, il leur faut déjouer les pièges de la rue, rester unis, trouver dans la musique la force d'espérer.
Pendant cinq ans, des premières répétitions à leur triomphe dans les festivals du monde entier, Benda Bilili !, en français "au delà des apparences", raconte ce rêve devenu réalité.

 

La note evene : 3/5La note evene : 3/5  la critique par Aurélie Koch-Mathian

 

Dès sa scène d’ouverture, percutante, joyeuse, musicale, ‘Benda Bilili !’ annonce la couleur. Il y aura du funk et du blues, des hommes le corps rongé par la polio, des enfants qui dorment sur des cartons en plein coeur de Kinshasa, et des rires. Etalé sur une période de cinq ans, ce documentaire en musique, cousin du ‘Buena Vista Social Club’ de Wim Wenders, raconte le parcours d’un groupe de musiciens en fauteuils roulants, de la (pou)belle Kin - surnom de la capitale congolaise - à Belfort, où ils se produisent aux Eurockéennes après avoir enregistré leur premier disque.

De la rue à la scène, Renaud Barret et Florent de La Tullaye ont capté des images abîmées par les conditions précaires de tournage - la nuit, la poussière ou encore les autorités hostiles - d’une beauté rude et touchante. Sans misérabilisme ni voyeurisme, ils sont parvenus à filmer la maladie qui détruit les corps et l’Afrique centrale, le temps d’un match de foot, d’un règlement de comptes.

Pourtant, malgré la joie de vivre qui émane constamment du film, difficile de ne pas y déceler une opération de charity business camouflée en rêve européen : ‘Benda Bilili !’ est présenté seulement un an après la sortie du premier album du groupe, produit par les réalisateurs.

Mais quand, jouée à la guitare ou au satongé (une simple corde fixée à une boîte de conserve avec une branche de bois), la musique du Staff Benda Bilili se fait entendre pour conter l’espoir et “la vie avant tout”, on ne peut s’empêcher, aussi cynique soit-on, d’être touché par leurs voix et tout ce chemin parcouru.



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