Image extraite du film «Les Saveurs du palais». Wild Bunch Distribution
Le film plonge avec délices dans les cuisines privées de l'Elysée...
Danièle Mazet-Delpeuch semble aussi surprise que charmée d’avoir inspiré Christian Vincent pour Les Saveurs du palais. Ce film de gourmet revient sur son expérience de cuisinière de l’Elysée, de 1988 à 1990, sous l’ère de François Mitterrand. «C’est une expérience très douce que ce long métrage», dit la délicieuse septuagénaire.
Bluffée par Catherine Frot
Si elle a d’abord craint que le film ne soit centré que sur ses rapports avec l’ancien président, campé par Jean d’Ormesson, elle a vite été rassurée en voyant le soin apporté aux scènes derrière les fourneaux. «Je suis partisane d’une cuisine simple à base de produits du terroir, confie-t-elle et c’est ce que montre Christian Vincent. On sort de la salle avec l’envie de manger bien.» La «chef» a aussi été bluffée par la prestation de Catherine Frot qui l’incarne avec gourmandise. «Mes enfants trouvent que la ressemblance entre elle et moi est frappante, s’amuse-t-elle. Ils ont l’impression de me revoir quand j’étais plus jeune.»
Cette Périgourdine à la poigne de fer résume sa carrière avec humour. «Quand on me disait: “Une femme ne peut pas faire ça”, cela me motivait à fond de prouver le contraire.» Les Saveurs du palais fait partager les triomphes et les épreuves de cette forte personnalité face au machisme et à la bureaucratie. Aujourd’hui après une carrière de globe-trotteuse du bon goût, Danièle Mazet-Delpeuch ne cuisine plus que pour ses proches dont le film nous donne envie de faire partie...
A table !
Les Saveurs du palais, c’est un film appétissant comme pouvait l’être Le Festin de Babette (Gabriel Axel, 1987). Foie gras, truffes, filet de boeuf et crustacés mettent l’eau à la bouche au point de faire de cette chronique une expérience sensuelle presque érotique. A déguster sans modération: ce film chaleureux n’est pas calorique !