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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 18:36
DANS LA BRUME ELECTRIQUE  de Bertrand Tavernier avec Ned Beatty, Kelly MacDonald, Tommy Lee Jones, John Goodman, Peter Sarsgaard(...)
Genre : Policier - Durée : 01:57:00
Pays : États-Unis, France - Sortie en salle : 15/04/2009
Résumé : Dave Robicheaux est l’un des inspecteurs les plus tenaces du comté de New Iberia en Louisiane. Un matin brumeux, il découvre le corps sans vie et lacéré d’une toute jeune femme, qui offrait ses charmes aux hommes riches et puissants. Puis vient la découverte d’une autre victime… Dave fait la connaissance de la star de cinéma Elrod Sykes, qui tourne un film dans les environs et le mène vers le squelette d’un homme qu’il a trouvé dans les marais. Bientôt, le passé et le présent se mêlent imperceptiblement. Qui a tué les deux jeunes femmes ? Quelle est l’histoire du squelette ? Julius Balboni, une figure de la mafia locale, est-il impliqué ? Et qui en veut à la vie de Dave ?

L’AMI AMÉRICAIN
L’américanophilie de Bertrand Tavernier est connue depuis belle lurette. 18 ans après avoir adapté un roman de Jim Thompson dans COUP DE TORCHON, le réalisateur va plus loin avec DANS LA BRUME ELECTRIQUE : non content de s’inspirer d’un livre de James Lee Burke, il a décidé de tourner aux Etats-Unis, en langue anglaise. Et la réussite est indéniable. Fort d’un casting ahurissant entre «gueules» (Tommy Lee Jones, John Goodman) et jeunes pousses enthousiasmantes (Peter Sarsgaard, Kelly Macdonald), DANS LA BRUME ELECTRIQUE affiche des personnages hauts en couleur dont les secrets sont révélés à la faveur d’un récit gigogne articulé avec talent. Fidèle au « roman noir » à l’américaine, Tavernier englue son film dans une ambiance moite et étouffante. Entre réalisme documentaire (les liens communautaires, les scènes de repas, le Sud des Etats-Unis…) et surréalisme paranormal (les apparitions des soldats confédérés, le caractère mystérieux du bayou), DANS LA BRUME ELECTRIQUE refuse la facilité et la facticité de certains polars hollywoodiens, mais également le naturalisme auteuriste parfois plombant des films hexagonaux. On ressort envoûté de cette enquête, dont la seule faiblesse est de manquer d’enjeux émotionnels réellement palpables pour en faire un véritable choc.
Aurélien Allin
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