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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 07:00

38 Témoins 38 TEMOINS
Film français de Lucas Belvaux avec Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia... (1h44)

Adapté du roman de Didier Decoin Est-ce ainsi que les femmes meurent ?

 

Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il.
Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer.
Paraît-il... La police enquête, la presse aussi.
Jusqu'à cette nuit où Louise rêve. Elle rêve que Pierre lui parle dans son sommeil. 

Qu'il lui parle longuement. Lui qui, d'habitude, parle si peu.


Lucas Belvaux sera l'invité des AMis du Cinéma Jeudi 22 Mars à 18h au Ciné Palace

 

Biographie de LUCAS BELVAUX


 Né le 14 novembre 1961 à Namur (Belgique). Acteur, Réalisateur, Scénariste, Auteur

Acteur au parcours exigeant, Lucas Belvaux devient, au tournant des années 90, un réalisateur atypique, s'inscrivant dans un cinéma de genre, capable de faire le grand écart entre le vaudeville ( Pour rire!) et le film noir à tendance sociale ( La Raison du plus faible). Son ambitieuse trilogie, centre son œuvre, en est le parfait exemple, couvrant le mélodrame, le polar et la comédie avec les même personnages.

 

Après avoir arrêté ses études à 16 ans, Lucas Belvaux quitte la Belgique pour devenir comédien à Paris. Sa formation achevée, le namurois apparaît dans des courts métrages et téléfilms, avant de se retrouver premier rôle d' Allons z'enfants d' Yves Boisset, film de guerre anti-militariste, en soldat insoumis, bête noire de son régiment. Par la suite, il retourne à des rôles de second plan, notamment en commis dans La Truite de Joseph Losey, puis dans la Femme Publique d' Andrzej Zulawski. Dans la Femme ivoire, Belvaux retrouve un premier rôle, en jeune employé d'hôtel, fasciné par une cliente toute de blanc vêtue. Poulet au vinaigre est sa première apparition dans un film de Claude Chabrol, en facteur bavard, avant Madame Bovary, en clerc de notaire. Une autre figure de la Nouvelle Vague, Jacques Rivette, l'emploie dans une variation du roman des sœurs Brönté, Hurlevent, tandis qu'il devient amateur de rock dans le premier long-métrage d' Olivier Assayas, Désordre. En 1987, il joue dans le premier court-métrage de son jeune frère Rémy Belvaux, Pas de C4 pour Daniel.

 

Lucas Belvaux opère un basculement très net de ses priorités au tout début des années 90, s'éloignant des premiers rôles, tournant occasionnellement dans des courts-métrages, et surtout en réalisant ses premiers films. Parfois trop d'amour est une balade intimiste, où trois amis décident de partir à l'aventure sur les routes du nord de la France pour rejoindre leur bateau à Boulogne-sur-mer. Changement de ton avec Pour Rire! où le réalisateur belge met en scène Ornella Muti et Jean-Pierre Léaud dans un marivaudage vaudevillesque absurde. Ralentissant ses apparitions en tant qu'acteur, il se consacre ensuite à l'élaboration de la trilogie Cavale/ Un Couple épatant/ Après la vie.

On le voit ensuite en rôles secondaires dans Demain on déménage de Chantal Akerman et dans Joyeux Noël de Christian Carion.

 

Dans la banlieue industrielle de Liège, La Raison du plus faible raconte le désespoir d'une bande de chômeurs qui décident de kidnapper leur ancien patron pour demander une rançon. Par la suite, le réalisateur est le collègue de José Garcia pour Régis Wargnier dans Pars vite et reviens tard. Rapt, le septième long-métrage de Belvaux est un autre polar, mais cette fois dans le milieu des hautes sphères du pouvoir, inspiré de l'enlèvement du baron Empain en 1978. Yvan Attal y est un riche industriel brutalement kidnappé, dont la vie privée sulfureuse va être dévoilé au cours de sa captivité. En 2011, le cinéaste dirige à nouveau Yvan Attal dans 38 témoinsoù l'on suit Louise, de retour de voyage en Chine, découvrir que sa rue a été le théâtre d'un crime.


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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 07:26

Une Bouteille à la merUNE BOUTEILLE A LA MER
Film français de Thierry Binisti avec Agathe Bonitzer, Mahmoud Shalaby, Hiyam Abbass... (2011 - 1h39)
Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dix-sept ans, elle a l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux « Gazaman »


Une métaphore fine et futée sur le dialogue israélo-palestinien.
Difficile de traiter d'un sujet plus casse-gueule que celui d'Une bouteille à la mer ! En effet, ce dialogue épistolaire entre une jeune Française installée à Jérusalem et un garçon de Gaza avait toutes les chances de tomber dans le Roméo et Juliettemoyen-oriental ou, pire encore, dans la leçon de morale utopique. Mais voilà la bonne surprise : en adaptant le roman Une bouteille dans la mer de Gaza,de Valérie Zenatti, son auteur, Thierry Binisti (La bicyclette bleue, L'outremangeur) a préféré la finesse au message, la modernité aux images d'Épinal, les chemins de traverse à l'analyse géopolitique de comptoir.

En instaurant un dialogue tendre et tendu entre deux jeunes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, Binisti raconte évidemment les effets collatéraux du conflit israélo-palestinien mais son film est avant tout un bel exercice de style sur le partage et surtout l'envie de comprendre, de dépasser ses propres certitudes.

Ce beau scénario, qui ne lâche jamais prise, est porté par une brochette d'acteurs sensibles, dont Agathe Bonitzer et Mahmoud Shalaby (déjà repéré dans Jaffaet Les hommes libreset promis à un bel avenir). Cette rencontre, moment de douceur dans un monde brut, métaphore futée sur le rapprochement et les valeurs communes, est emplie d'intelligence.

Un film en forme de très bonne surprise. 

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 06:08

Les nouveaux chiens de garde  

 

LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE
Film documentaire de Gilles Balbastre, Yannick Kergoat. (1h50)


En 1932, l'écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s'imposaient en véritables gardiens de l'ordre établi.
Aujourd'hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l'ordre social. Sur le mode sardonique, Les nouveaux chiens de garde dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d'une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.

 

Les nouveaux chiens de garde de Gilles Balastre et Yannick Kergoat : qu'on leur coupe la tête ! 

Choisissez quelques journalistes vedettes, mélangez-les aux grands patrons qui transforment la presse en un vulgaire (super)marché, ajoutez une bonne poignée de pseudo experts déversant par tous les canaux une pensée unique indéboulonnable, une pincée de coucherie et d'argent facile, agitez, vous obtenez un documentaire qui voudrait faire passer la désinvolture pour de l'esprit. Dommage.

 

Les Nouveaux chiens de gardeUn documentaire sur la fragile indépendance du journalisme, concocté par des journalistes engagés, voilà qui est alléchant. Surtout quand le propos est tenu par des plumes alertes, trempées dans l'encre de l'honnêteté intellectuelle. Gilles Balastre dirigea Plan B, sorte de méta-journal scrutant les pratiques des médias, Yannick Kergoat milite au sein de l'association Acrimed (Action-Critique-Médias), tandis que Serge Halimi, Pierre Rimbert et Renaud Lambert (co-scénaristes) pilotent Le Monde diplomatique. On s'attendait à un exposé éclairant, on doit se contenter d'un divertissement vaguement cérébral, qui relooke des poncifs à l'aide d'animations rigolotes.

 

Les Nouveaux chiens de gardeDu reste, les auteurs ne mentent pas sur la marchandise : « on a fait le choix d'un film de combat, qui ne prétend pas chercher la nuance en toute chose ». Le combat en question, c'est celui qui vise à sauver la presse comme levier démocratique des griffes des financiers avec lesquels copinent les stars du petit écran, de la presse écrite ou de la radio. Qui dit combat dit ennemi à identifier : le documentaire fait le choix de l'attaque ad hominem, et n'offre pas moins que le tableau de la classe dominante cajolant ses intérêts. On observe, amusé, le défilé mensuel des PPDA, Pujadas, Minc, Attali et consorts qui retrouvent les puissants de la nation (politiciens et hommes d'affaires) lors du dîner mensuel du Siècle, club ultra sélect.

 

Les Nouveaux chiens de gardeRien de nouveau sous le soleil : on nous rejoue, façon blague potache, le joyeux mercato médiatique de l'année dernière, on nous ressert le fameux conflit d'intérêt résultant de ces couples infernaux (Ockrent-Kouchner, Drucker-Baroin, Pulvar-Montebourg). Seules une ou deux informations valent vraiment le détour, comme les « ménages » (prestations privées) de journalistes transformés en animateurs d'un soir, ou la consécration médiatique d'économistes diffusant un diagnostic sur la crise plus que fumeux (Michel Godet, Christian de Boissieu). On ne peut que déplorer le sacrifice de toute problématisation (le rapport entre journalistes et intellectuels, la place de l'expertise dans l'information) au profit de la seule « infotainment », basée sur un montage habile d'archives, et popularisée par le Petit Journal de Yann Barthès.

 

Par Elodie Vergelati

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 07:34

La désintégration LA DESINTEGRATION
Film français de Philippe Faucon avec Rashid Debbouze, Yassine Azzouz, Ymanol Perset... (2011 - 1h18)


Une cité dans l’agglomération Lilloise, aujourd’hui. Ali, Nasser et Hamza, âgés d’une vingtaine d’années, font la connaissance de Djamel, dix ans de plus qu'eux. Aux yeux d'Ali et ses amis, Djamel apparaît comme un aîné aux propos acérés et au charisme certain. Habile manipulateur, il endoctrine peu à peu les trois garçons, connaissant mieux que quiconque leurs déceptions, leurs failles et leurs révoltes face à une société dans laquelle ils sont nés, mais dont aucun des trois ne pense plus désormais faire partie.


La Désintégration retrace le processus inverse de l'intégration des citoyens français d'origines immigrées en dénonçant les causes et les conséquences du système français. Le réalisateur s'attaque ainsi à un sujet bien délicat qu'il réussit à traiter avec discernement sans sombrer dans le cliché et la caricature. Un film pertinent malgré un casting contestable.

 

La DésintégrationPour son quatrième film, Philippe Faucon revient avec un sujet délicat à porter à l'écran, sans sombrer dans le stéréotype et la stigmatisation. La long-métrage aborde des sujets brûlants et controversés en désignant les origines du processus de désintégration des citoyens français, immigrés. Le réalisateur illustre son propos à travers le regard d'Ali, jeune de banlieue, étudiant, plein d'espoir quant à sa possible insertion dans le monde professionnel français. Pour finaliser son cursus, Ali se met à la recherche d'un stage en entreprise, malgré sa bonne volonté, son nom fait tache sur la cinquantaine de CV que le garçon a pu envoyer. Abattu, Ali réalise qu'il s'agit plus d'un problème ethnique qu'un problème de compétences. Dès lors, s'engrange un processus dans lequel Ali ne parviendra pas à sortir. Le jeune garçon, en colère contre le système, rencontre Djamel, intégriste islamiste issu du même quartier, qui traque sa proie lors des prières collectives, et des situations de crises d'une jeunesse lésée et découragée. Djamel profite de la frustration d'Ali pour en faire un disciple religieux, transformant son indignation en mépris enragé contre une terre d'asile intolérante.

 

La DésintégrationLe gourou islamique n'a plus qu'à servir son discours préfabriqué pour bâtir sa manipulation. A l'image d'une véritable secte, l'imam catéchise ses élèves en les coupant du cercle familial, en détournant le sens des écrits d'Allah, tiré du Coran. Pour servir leur Dieu et donner un véritable sens à leur vie qui ne présente aucune perspective d'avenir ici-bas, ces kamikazes iront jusqu'à se sacrifier en martyr avec la promesse d'être récompensé au paradis. Malgré un sujet ardu, Philippe Faucon parvient à illustrer son propos de façon intelligente sans se complaire dans la dénonciation d'un système fautif et antisocial. Le réalisateur parvient à démontrer les origines du mal au service d'un intégrisme religieux permettant d'éradiquer la haine envers un pays d'accueil inhospitalier. Là où le film traite son sujet avec délicatesse, c'est en mettant en parallèle les propos du chef de bande vengeur et les messages de tolérance que prône le Coran lors des rassemblements de foi. La Désintégration met en exergue les deux versants de l'Islam qui pour l'un d'entre eux, nuit à la reconnaissance de la la religion musulmane en France. On retrouve un Islam modéré illustré par la mère d'Ali qui répète à son fils «  la foi c'est d'abord le respect », puis un Islam rétrograde et usurpateur, qui se présente comme l'aboutissement suprême de la religion qui s'abandonne au nom d'Allah, niant les véritables valeurs du Coran.

 

La DésintégrationPhilippe Faucon dresse un constat captivant, remontant à l'origine d'une vague raciste présente à l'égard des citoyens immigrés. Consterné par le rejet que lui montre les patrons d'entreprises, Ali confie ainsi à son professeur : «ils nous font devenir raciste », en ça le film dénonce, en exposant les causes et les conséquences d'un tel système. Même si le traitement du sujet reste pertinent, le film manque d'une certaine mise en scène gardant le spectateur en haleine. Les kamikazes ont prévu un attentat suicide au siège de l'OTAN à Bruxelles, mais la tension des martyrs ne traverse malheureusement pas l'écran. On retrouve Rashid Debbouze dans le personnage d'Ali, qui incarne le rôle avec justesse mais qui ne stimule malgré tout, pas assez l'empathie du spectateur. Le reste du casting, peu crédible, ne permet pas de ressentir toute cette animosité assourdissante, les disciples suivent sans jamais se mettre en avant. Une oeuvre tout à fait passionnante par son sujet mais qui aurait pu gagner en rythme ce qu'il a perdu en énergie.

 

Par Audrey Meunier

 

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 09:44

EDITEZ ET IMPRIMEZ LE PROGRAMME DES AMIS DU CINEMA EN CLIQUANT ICI !


The DescendantsTHE DESCENDANTS
Film américain de Alexander Payne avec George Clooney. (2011-vostf - 1h55)
Le monde de Matt vacille quand il découvre que sa femme avait une liaison. Avec ses deux filles, il part à la recherche de l’amant...
Durant une semaine essentielle, au fil de rencontres tour à tour drôles, perturbantes et révélatrices, il va finalement prendre conscience
que sa principale préoccupation est de reconstruire sa vie et sa famille.
Alexander Payne signe un bon film, avec l'histoire en demi-teinte de ce paternel en déroute. Une chronique familiale juste... Sacré meilleur film de l'année, nominé aux Oscars et porté par George Clooney
LUNDI 5 MARS à 18h et 21h


La désintégrationLA DESINTEGRATION
Film français de Philippe Faucon avec Rashid Debbouze... (2011 - 1h18)
Connaissant mieux que quiconque leurs déceptions, leurs failles et leurs révoltes face à une société dans laquelle ils sont nés, mais dont aucun des trois ne pense plus désormais faire partie, Djamel, habile manipulateur, endoctrine peu à peu trois garçons d’une cité Lilloise...
La Désintégration retrace le processus inverse de l'intégration des citoyens français d'origine immigrée en dénonçant les causes et les conséquences du système français. Un sujet délicat et un film pertinent...

LUNDI 12 MARS à 18h et 21h


Les nouveaux chiens de garde LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE
Documentaire français de Gilles Balbastre, Yannick Kergoat... (2011 - 1h44)
La presse se proclame contre-pouvoir. Mais qui la possède ? Comment fonctionne-t-elle ? Pourquoi ses principaux acteurs sont-ils devenus des évangélistes du marché ?

Avec la crise économique que nous vivons la question est d’autant plus d’actualité. Au terme de l’enquête, on saisira la menace qu’une information orientée idéologiquement et pervertie en marchandise fait peser sur la vie démocratique...
Un documentaire sur la fragile indépendance du journalisme...
JEUDI 15 MARS à 20h30. Projection suivie d’un débat.


Une Bouteille à la mer UNE BOUTEILLE A LA MER
Film français de Thierry Binisti avec Agathe Bonitzer... (2011 - 1h39)
Après l’explosion d’un kamikaze dans un bar de son quartier, Tal, jeune française vivant à Jérusalem avec sa famille écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle jette à la mer, prés de Gaza. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux «Gazaman»...
En instaurant un dialogue tendre et tendu entre deux jeunes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, Binisti raconte évidemment les effets collatéraux du conflit israélo-palestinien. Cette rencontre, moment de douceur dans un monde brute, métaphore futée sur le rapprochement et les valeurs communes, est emplie d'intelligence. Un film en forme de très bonne surprise...
LUNDI 19 MARS à 18h et 21h


38 Témoins38 TEMOINS
Film français de Lucas Belvaux avec Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia... Tourné dans la ville du Havre et dans ses alentours.  (2011 - 1h44)
Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer. Paraît-il... La police enquête, la presse aussi.
38 témoins est l'adaptation du roman de Didier Decoin, Est-ce ainsi que les femmes meurent ?. L'œuvre se base sur un fait divers survenue à New York en 1964 : Kitty Genovese, jeune femme de 28 ans est assassinée et violée en bas de son immeuble, sous le regard de 38 témoins impassibles.
JEUDI 22 MARS à 18h en présence du réalisateur Lucas Belvaux


Connaissance du Monde LE VIETNAM
Christian VÉROT nous invite à réfléchir sur la rencontre entre la France et l’Indochine, sur le croisement des pensées de l’Orient et de l’Occident, sur l’avenir d’une nation entre communisme et ouverture. Marqué par l’histoire, le Vietnam est une terre de culture forte, de volonté farouche, un extrême orient fascinant, à la fois étrange et familier...
LUNDI 26 MARS à 14h30 et 18h


Detachment DETACHMENT
Film américain de Tony Kaye avec Adrien Brody, Marcia Gay Harden, James Caan... Prix de la critique - Festival de Deauville. (2010 - vostf - 1h40)
Henry Barthes est professeur remplaçant.
Il est muté pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s'efforce d'être toujours détaché, va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement...
Adrien Brody interprète un enseignant qui essaie de survivre au chaos qui l'entoure, dans un film au fond social pertinent... Un film fort sur la dérive d'une jeunesse américaine abandonnée par des parents irresponsables.
LUNDI 26 MARS à 18h et 21h


Corpo celesteCORPO CELESTE
Film italien de Alice Rohrwacher avec Yle Vianello... (2011 - vostf - 1h40)
Marta vient tout juste de rentrer avec sa mère et sa soeur dans sa ville natale en Calabre, après avoir grandi en Suisse. Du haut de ses treize ans, elle se sent comme une étrangère dans cette Italie du sud dévastée. Elle a maintenant l’âge de faire sa confirmation et le catéchisme est le meilleur endroit pour tenter de s’intégrer. Mais loin de ses rêves «célestes», elle ne fait qu’y découvrir les petits arrangements de la communauté.
Un long métrage parfaitement réussi, pour beaucoup de raisons, dont l'essentiel sait exactement comment exprimer sa sensibilité particulière, grâce aux moyens spécifiques du cinéma : sens du rythme, du cadre et de la lumière.
LUNDI 2 AVRIL à 18h et 21h


UN PARMI LES AUTRES
Film documentaire français de Pierre de Nicola. (2011 - 1h18)
Au sein de l’Education Nationale, des enseignants spécialisés aident les enfants qui ne parviennent pas à être élève malgré leurs efforts. Ce sont les rééducateurs des RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). Leur approche trés particulière emprunte d’autres voies afin de permettre à ces enfants de trouver le chemin des apprentissages.
JEUDI 5 AVRIL à 20h30. Projection suivie d’un débat.


Elena ELENA
Film russe de Andrei Zviaguintsev avec Andrey Smirnov (2011 - vostf- 1h49)
Elena et Vladimir forment un couple recomposé d'un certain âge. Vladimir hospitalisé, réalise qu'il pourrait mourir prochainement.

Aussi décide-t-il de donner toute sa fortune à sa fille. Elena voit soudain s'effondrer tous ses projets d’avenir.
La femme au foyer timide et soumise élabore alors un plan pour offrir à son fils et ses petits-enfants une vraie chance dans la vie...
Mort naturelle ou non, c'est à partir d’un épisode de sa propre vie que le scénariste a développé l'histoire du film, laissant son imagination l'emporter.
LUNDI 9 AVRIL à 18h et 21h


Connaissance du Monde LE BRESIL
Le nouveau film de Mario Introia, « Brésil, un jardin pour la planète » vous permettra vous faire aimer ce pays pour ce qu'il est : un subtil mélange aigre-doux qui associe le pire et le meilleur pour composer un monde à part qui depuis des siècles reste une incroyable terre d'espoirs.
LUNDI 16 AVRIL à 14h30 et 18h


AmadorAMADOR
Film espagnol de Fernando De Aranoa avec S. Almarcha (2010 - vostf - 1h52)

Marcela, jeune femme démunie s'occupe d'Amador, un vieil homme malade et alité dont la famille est loin. Le décès du vieillard la laisse vite sans travail et elle ne peut l'envisager. Confrontée à un dilemme moral, Marcela prouvera que la mort ne peut pas toujours arrêter la vie.
Une œuvre simple mais poignante, portée par une jeune actrice au talent éblouissant et un réalisateur connu pour son cinéma à forte tendance sociale.
LUNDI 16 AVRIL à 18h et 21h


 

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 08:00

The DescendantsTHE DESCENDANTS
Film américain de Alexander Payne avec George Clooney, Shailene Woodley, Amara Miller... (2011 - vostf - 1h55)
 

 

À Hawaii, la vie d’une famille bascule. Parce que sa femme vient d’être hospitalisée suite à un accident de bateau, Matt King tente maladroitement de se rapprocher de ses deux filles, Scottie, une gamine de dix ans vive et précoce, et Alexandra, une adolescente rebelle de dix-sept ans. Il se demande aussi s’il doit vendre les terres familiales, les dernières plages tropicales vierges des îles, héritées de ses ancêtres hawaiiens. Quand Alexandra lui révèle que sa mère avait une liaison, le monde de Matt vacille. Avec ses deux filles, il part à la recherche de l’amant de sa femme. Durant une semaine essentielle, au fil de rencontres tour à tour drôles, perturbantes et révélatrices, il va finalement prendre conscience que sa principale préoccupation est de reconstruire sa vie et sa famille…

 

The Descendants d'Alexander Payne : la mort en chemise à fleurs

Sacré meilleur film de l'année par la Los Angeles Film Critics Association, et porté par une star qui a de fortes chances d'être sacrée aux Oscars, The Descendants a tout du succès annoncé. Alexander Payne signe un bon film, avec l'histoire en demi-teinte de ce paternel en déroute. Une chronique familiale juste, manquant un tantinet de relief.

 

The Descendants - George Clooney, Shailene Woodley, Amara Miller, Nick KrauseDepuis l'excellent Monsieur Schmidt, et le road-movie Sideways, Alexander Payne a su déployer la palette nuancée de la médiocrité avec un humour caustique. The Descendants déroule ce fil existentiel en abordant la famille, les dissimulations et la mort. Matt King ( George Clooney) est un juriste propriétaire de terres vierges héritées de ses ancêtres, et sur le point d'être vendues. Le jour où un accident nautique plonge sa femme dans le coma, il se voit propulsé dans un rôle de père qu'il n'avait jusque-là qu'effleuré. Un malheur n'arrivant jamais seul, sa fille ado ( Shailene Woodley) lui révèle que sa femme le trompait. Entre colère et désespoir, le père embarque sa progéniture dans la quête de l'amant honni.

 

2012 : les films les plus attendus - The Descendants - George Clooney, Shailene WoodleyRien à redire du côté de la mise en scène, bel écrin à la mélancolie, qui donne à voir un Hawaï intriguant, où se côtoient jolies plages et buildings, et où des hommes d'affaires en chemises fleuries ponctuent les contrats d'Aloha sur une bande-son traditionnelle, conformément à cette sociabilité tropicale languissante (et curieusement morbide). Le casting, frais et malicieux (George Clooney compris), est des plus attachants. En revanche, la coïncidence du rythme délibérément étiré du film avec la passivité sidérée du personnage principal aurait davantage fonctionné si le réalisateur n'avait pas entravé les rouages de l'empathie dès la scène d'ouverture. On déplore cette voix-off qui prend en charge le spectateur et l'installe dans un cadre tellement explicité (moyennant bons mots et réflexions métaphysiques) qu'il finit par émousser sa réceptivité.

 

The Descendants - George ClooneyC'est bien parce que la délicatesse du propos d'Alexander Payne n'est pas soutenue par des épisodes saillants que la frustration finit par l'emporter. On aurait aimé que le cinéaste radicalise encore plus son regard cru sur la mort (brillamment traitée sur le mode du deuil anticipé), et qu'il soit plus généreux dans l'analyse psychologique du héros. Refusant clairement le mélo, le cinéaste se contente de suggérer ce qui fait la force brute du scénario : en devenant complice avec la plus âgée de ses filles, en préparant proches et amis à la disparition de la mère, en approchant l'amant et, surtout, en s'adressant avec une énergie ourlée de douleur à cette traîtresse bien-aimée déjà raide comme un cadavre, Matt King cherche moins à soigner les adieux à sa femme qu'à réussir les retrouvailles avec les vivants.

 

Par Elodie Vergelati

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 07:25
On the Ice

 

ON THE ICE


Thriller américain de Andrew Okpeaha Maclean avec Josiah Patkotak, Frank Qutuq Irelan... (2011 - vostf - 1h36)


Qalli et Aivaaq, deux adolescents de la communauté iñupiaq mènent une vie sans histoire dans une petite ville isolée du nord de l'Alaska jusqu'au jour où, partis à la chasse au phoque avec un de leurs amis, une dispute se solde par la mort accidentelle de ce dernier.
Paniqués, les deux garçons décident de se débarrasser du corps. Liés par leur sombre secret, rongés par la culpabilité, les deux amis vont être amenés à explorer les limites de leur amitié et de leur honneur...

 

On the ice : rouge sur blanc, tout fout le camp 

Andrew O. MacLean a choisi Barrow, petite ville isolée au nord de l'Alaska, pour réaliser son film. Si il connait cette pacifiste communauté Iñupiaq sur le bout des gants, c'est tout simplement parce qu'il y est né. Un détail qui ne l'empêche pas d'y distiller un parfum de sang, des relents de mensonges, une odeur de remords. Un thriller psychologique qui glace par son authenticité.

 

Meurtre au sommet du globe.

On the iceQalli, Josaih Patkotak, et Aivaaq, Frank Qutuq Irelan, sont deux adolescents comme il en existe une tripotée de millions sur la planète. Ils boivent en rappant et fument en se cachant. Et vice et versa. Entre les deux, ils enfourchent leurs motos (des neiges ) et vont chasser la gazelle pour passer la soirée ou le phoque pour manger toute la semaine. A l'occasion d'une de ces excursions, un incident éclate, un Iñupat s'effondre sur la glace et tandis que la neige absorbe peu à peu les stigmates d'un crime confus, Qalli et Aivaaq s'inquiètent, s'interrogent, observent l'immensité du désert de glace qui les sépare de la civilisation et prennent une décision. Le scénario est tout trouvé. James qui git sur le sol sortait d'une soirée, malgré son alcoolémie il a insisté pour saisir son guidon sans ce soucier du danger (ici pas de platanes mais de meurtrières crevasses), il a mal manœuvré, brisé la fine couche de glace et s'est fait engloutir par les eaux gelées. Convaincus de la solidité de l'alibi, les deux amis, confrontés à la fureur désespérée d'un père, les regards suppliants d'une mère et les doutes légitimes d'une petite amie, douteront petit à petit de leur capacité à assumer la charge d'un tel mensonge. Qalli, réfléchi, responsable et résistant subit les assauts de son père qui cherche à comprendre. Aivaaq, paniqué, paranoïaque et pas serein pour un sou se laisse submerger par une conscience qui s'alourdit à chaque regard croisé. La communauté, dont le pacifisme va jusqu'à ignorer ce qu'est une prison, connait une effervescence nouvelle et, dénuée d'expérience en la matière, devra gérer une problème en s'appuyant sur la raison.

 

C'est blanc, c'est beau, c'est Barrow

On the iceDans un coin du globe où le soleil peut refuser de ce coucher 24h durant, Andrew O.MacLean dévoile le quotidien d'une jeunesse universelle par ses désirs, unique par son destin. L'apéro est prit en plein jour, la soirée se fait rideaux fermés et lorsqu'elle s'achève, c'est l'éblouissante lumière d'une étoile qui n'a pas changée d'un iota qui frappe le visage. L'horizon, imperceptible, se fond dans une froide et cruelle pâleur. Un univers n'offrant que la nuance d'un blanc et que le réalisateur et Lol Crawley, brillant chef opérateur, emploient avec la même délicatesse pour en retranscrire tantôt le calme, tantôt l'oppression. Le lieu est atypique et sert superbement l'action, mais là n'est pas la seule valeur ajoutée du film, les acteurs (des locaux n'ayant jamais entendu parler des cours Florent) sont à leur place. Poignants d'authenticité, une aura de réalisme les englobent. Du reniflement d'un nez qui coule aux sourires bariolés de gerçures douloureuses, les acteurs semblent en improvisation constante, négligeant la caméra qui tourne pour mieux se concentrer sur une affaire qui les tourmentent. Des premières au dernières minutes on plonge avec délice dans un monde qui n'offre pour seuls repères que les empreintes de pas sur la neige et les trainées de nuages qui blanchissent un peu plus l'horizon. Le souffle coupé par le spectacle, la gorge nouée par le dénouement, seuls deux mots parviennent encore à s'échapper des lèvres pincés du spectateur : Merci MacLean.

 

Par Paul Gevin

 

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 07:09
Les Acacias

    

LES ACACIAS


Film argentin de Pablo Giorgelli avec German de Silva, Hebe Duarte, Nayra Calle Mamani... Caméra d'Or du Meilleur Premier Film au 64e Festival de Cannes. (2011 -  vostf - 1h25)


Sur l'autoroute qui relie Asunción à Buenos Aires, un camionneur doit emmener avec lui une femme qu'il ne connaît pas et son bébé. Ils ont devant eux 1500 kilomètres, et le début d'une belle histoire.

 

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Acacias" et de son tournage !

Du documentaire à la fiction

Bien que Les Acacias soit le premier long-métrage de Pablo Giorgelli, le réalisateur avait déjà une longue expérience dans le montage (Moebius en 1996, Solo por hoy en 2001), ainsi que dans la réalisation et l'écriture de scénarios pour des documentaires télévisés.

Pourquoi avez-vous fait ce film ?

Confronté à la difficile question des motivations qui l'ont poussé à faire ce film, Pablo Giorgelli est persuadé que son histoire personnelle a été décisive pour le développement de ce projet. En effet, en quelques mois à peine, le metteur en scène s'est séparé de sa compagne à un moment où la crise économique a frappé fort en Argentine : "Ce film parle de ma douleur face à la perte. De la solitude éprouvée à l’époque. Du besoin de me sentir protégé par quelqu’un", se remémore Pablo Giorgelli.

Caméra d'Or à Cannes

Au festival de Cannes 2011, Les Acacias a remporté le très prestigieux prix de la Caméra d'Or, attribué au meilleur premier film, toutes compétitions confondues. Le film a également reçu le prix ACID et le prix de la jeune critique.

Les AcaciasLa tête sur les épaules

Malgré le succès du film, Pablo Giorgelli garde la tête sur les épaules : "Il ne faut pas oublier qu'un prix signifie que le film a plu à petit nombre de personnes. Il n'est pas meilleur ou pire si l'on gagne un prix ou pas. Je suis quand même touché, et très content avec le film. C'est le film que je voulais faire, indépendamment des prix qu'il ait pu avoir."

Giorgelli cherche un job

Après le succès inattendu de ce premier film, Pablo Giorgelli avoue modestement ne pas être sûr de pouvoir reproduire une telle réussite. Même si l'idée d'un film sur sa grand-mère le tente volontiers, le metteur en scène voudrait, dans un premier temps, "trouver un travail" : "C'est très dur de vivre du cinéma. A vrai dire, je ne me sens pas un artiste, mais un travailleur."

Les AcaciasQuelques défis

En plus de la difficulté de tourner un film en constant mouvement et celle de rendre l'action dynamique malgré l'espace restreint du véhicule, Pablo Giorgelli s'inquiétait du fait d'avoir un bébé sur scène pendant presque toute l'histoire. Il avait besoin d'images de Nayra Calle Mamani en train de pleurer, de manger, de dormir, mais son contrôle sur la toute petite actrice était évidemment très limité, d'où une organisation très précise sur le tournage, visant à saisir ces moments-clés de la meilleure façon possible.

Un réalisateur bien entouré

Dans l'équipe technique des Acacias, on trouve plusieurs proches du réalisateur Pablo Giorgelli. Ariel Rotter, le producteur, est un ami de longue date, lui aussi réalisateur, et auteur du film Solo por hoy, dont Giorgelli a été le monteur. Maria Astrauskas, la chef monteuse, est la femme du cinéaste, avec qui il avait déjà travaillé dans des documentaires télévisés : "Pendant le montage de la série, qui a duré plus d’un an, je me suis consacré à la séduire, plutôt qu’à peaufiner les documentaires - bien évidemment ils ne sont pas très réussis !", confesse Georgelli.

Ne ramenez pas du travail à la maison

Si vous pensiez que faire le montage d'un film chez soi est une bonne manière de se détendre, sachez que Pablo Giorgelli le déconseille fortement. Selon lui, le travail à la maison a besoin d'une discipline de fer, qu'il n'a pas réussi à avoir avec Les Acacias. Le cinéaste a travaillé jour et nuit, pendant six mois, parfois même après le dîner si une bonne idée lui venait à l'esprit : "C’est la dernière fois que je le fais ! (...) Vu qu’on est réalisateur à temps plein, on ne pense qu’à ça. Du coup, le quotidien devient compliqué", explique-t-il.

Les AcaciasActeurs amateurs ou expérimentés ?

Le casting pour les trois seuls rôles dans Les Acacias a pris plus de deux ans. Le réalisateur cherchait un acteur amateur pour jouer le camionneur, mais puisque personne ne correspondait au personnage, il a fini par trouver en Germán De Silva, comédien expérimenté issu du théâtre, la personne idéale pour Rubén. Pour le rôle de Jacinta, l'une des premières personnes à se présenter a été Hebe Duarte, l'assistante de la directrice de casting qui n'a aucune formation de comédienne. Même si le réalisateur a rencontré de nombreuses candidates après, c'est bien elle qui a été retenue.

Lieu et durée de tournage

 

Le tournage des Acacias a duré cinq semaines, passées essentiellement à bord d'un camion, sur les autoroutes proches de la frontière entre l'Argentine et le Paraguay. Les provinces de Corrientes et de Buenos Aires ont également servi de décor pour le film.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 06:36
Shame 

SHAME
Film américain de par Steve McQueen avec Michael Fassbender, Carey Mulligan, James Badge Dale... (2010 - Interdit aux moins de 12 ans - vostf - 1h39)


Brandon est un trentenaire New-Yorkais victime d'addiction sexuelle, vivant seul et passant le plus clair de son temps à travailler. Le jour ou Sissy, sa sœur, débarque à New York à l'improviste pour s'installer chez lui, Brandon va avoir de plus en plus de mal à dissimuler son lourd secret...

 

Shame de Steve McQueen : métro, boulot, sexe, sexe, sexe, sexe... 

Après Hunger, récompensé à Cannes, Steve McQueen livre un film saisissant, un bijou hypnotique de spleen et de maîtrise esthétique, aussi implacable que le thème dont il s'empare. Cet objet d'étude quasi scientifique n'est autre que Michael Fassbender, qui campe là un trentenaire éreinté par une addiction au sexe infernale. Un film coup de poing qui ronge le désir jusqu'à l'os.

 

Shame - Michael FassbenderBrandon a la trentaine accomplie. Son boulot paie bien, il fait du footing comme tout New Yorkais qui se respecte et suit son patron – et ami – dans des virées arrosées qui s'aventurent rarement au-delà de la sociabilité policée. Cet homme est pourtant malade, rongé par la passion du sexe. Mais pas n'importe lequel : du cul cash. Sa dope à lui, c'est la débauche de sécrétions, fellations, éjaculations faciales, doubles pénétrations et plans à trois. Autant dire que la tension sexuelle qui régnait dans la salle de cinéma a vite laissé la place à une atmosphère glaciale et triste.

 

Shame - Carey Mulligan, Michael FassbenderLe spectateur suit, le coeur lourd, le parcours du combattant du héros à la recherche de ses shoots : masturbation au bureau, excitation par webcam, prestations de professionnelles pour un coït mécanique et un orgasme garanti. Le réalisateur démontre la virtuosité de son regard quand il filme de l'extérieur les baies vitrées d'un hôtel contre lesquelles vient s'écraser le corps massif d'une pute bon marché. Scrutant le quotidien répétitif de son héros, il nous embarque dans un labyrinthe cauchemardesque. Cette descente aux enfers est déclenchée par l'arrivée de Sissie ( Carey Mulligan) chez son frère, une chanteuse paumée au coeur brisé diffusant la chaleur de l'amour désespéré.

 

Shame - Michael Fassbender, Anna Rose HopkinsVoir Shame, c'est se perdre dans un New York blafard ou crépusculaire, dont les embarcadères aux nuances bleutées répondent aux marrons mordorés de clubs de jazz so chic. C'est aussi mourir un peu aux côtés d'un Michael Fassbender magistral : faire sien son silence, sentir son corps se raidir à l'image de cet homme asséché par un désir anémique trop souvent assouvi. Pas de voyeurisme dans notre regard inquiet qui voit se débattre un jumeau, celui qu'on voudrait être parfois quand on ne baise pas assez, celui qu'on est déjà quand on saute du premier verre au coït aveugle. Ce frère condamné par la pire des pathologies, celle dont on ne veut pas guérir. Steve McQueen dédie à un monde désabusé des fleurs maladives.

 

Par Elodie Vergelati

 


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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 06:39

 

TAKE SHELTER


Film américain de Jeff Nichols avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Kathy Baker... Grtand Prix du Festival de Deauville. (2011 - vostf - 1h56)


Curtis mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...

 

Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Take Shelter" et de son tournage !

Juste un rêve

Alors que son personnage dans Take Shelter est victime de visions apocalyptiques parsemées de tornades géantes, Michael Shannon (II) a confié n'avoir jamais assisté de sa vie à ce genre de phénomène naturel. Une information pas si évidente que ça quand on sait que la partie Est des Etats-Unis est l'endroit du monde générant le plus de tornades et que le comédien a grandi dans l'état du Kentucky.

Langage des signes

Parents d'une petite fille atteinte de surdité dans le film, les acteurs Michael Shannon (II) et Jessica Chastain ont tous les deux pris des cours de langage des signes en dehors du plateau de tournage.

Tornadohio !

Le tournage du film s'est déroulé dans l'état de l'Ohio, une région fréquemment balayée par de violentes tornades...

Doucement mais sûrement

Inconnue du grand écran il y a encore quelques mois, Jessica Chastain, qui campe le rôle de Samantha dans le film, fait partie de ces actrices qui montent en puissance. En novembre 2011, elle est même élue "Meilleure Actrice de l'année" par les prestigieux critiques new-yorkais du "New York Film Critics Circle", pour ses prestations dans The Tree of Life et Take Shelter.

En avant les tornades

Mis à part Take Shelter, d'autres films se sont penchés sur ce phénomène naturel destructeur qu'est la tornade. Parmi eux, on peut citer Twister (1990) de Michael Almereyda et Twister (1996) de Jan de Bont.

Ça se rapproche...

Take Shelter a pour sujet une tornade "sentie" par Curtis (Michael Shannon (II)), un homme tourmenté. Au fil de l'histoire, les plans de caméra tournent et se rapprochent de plus en plus du visage de Curtis, dans le but de refléter le caractère graduel et implacable de cette force inébranlable qui s’abat sur lui.

Angoissé

La peur. Celle qui vous fait réfléchir, qui vous angoisse, qui envoie votre esprit se balader dans un univers rempli de mauvaises pensées... C'est elle qui a poussé Jeff Nichols à écrire le scénario de Take Shelter. Explications du metteur en scène et scénariste : "Durant l’été 2008, lorsque j’ai commencé à écrire Take Shelter, je venais de me marier. J’étais comblé, professionnellement et personnellement, mais j’avais pourtant le sentiment que le monde s’acheminait vers des temps difficiles. Cette angoisse lancinante était certainement due à la crise économique mais pas seulement. J’avais, dans ma vie, des êtres et des choses que je ne voulais pas perdre."

Shannon retouve Nichols

Le réalisateur Jeff Nichols a une nouvelle fois confié le rôle principal de son film à Michael Shannon (II). Avant Take Shelter, il l'avait en effet déjà dirigé sur son premier long-métrage, Shotgun Stories (2007).

2

2, comme le nombre de films réalisés à ce jour par Jeff Nichols. Le réalisateur a commencé sa carrière en 2007 avec Shotgun Stories, une plongée dans l'univers violent de l'Amérique profonde, pour lequel il avait déjà rédigé le scénario, à l'instar de Take Shelter.

Cannes et Deauville 2011

Take Shelter a remporté le Grand Prix de la semaine internationale de la critique au Festival de Cannes ainsi que le Grand Prix du jury au Festival de Deauville.

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